Historique de Montarcher

        Montarcher est la plus haute commune de la Loire (1162 mètres d’altitude), elle se situe au carrefour de l’Auvergne, du Forez et du Velay mais plus précisément entre Saint Bonnet le Château et Saint Anthème. Cette commune se situe sur un pic de granit, reste d’un ancien volcan. On y découvre un paysage pittoresque par sa situation géographique : une immense étendue de bois, de prés, de terre, c’est la plaine et les monts du Forez, les monts du Velay, le Gerbier de Joncs, le Mézenc et comme ultime limite la chaîne des Alpes et le Mont Blanc.

        Elle comptait 2000 habitants en 1460, composée essentiellement  d’archers chargé d’assurer la protection de la commune. Puis les conditions de vie ayant évolué, la population a décrue de 400 habitants en 1789, à 335 en 1878, 189 en 1921 et en 2014 seulement 68 habitants.

         Les romains en construisant la voie Bolène de Lyon à Bordeaux, appelée aussi voie d’Aquitaine, ont donné son nom «Montis Archerri »(le mont des archers) à la place fortifiée et y ont installé un poste de surveillance. La voie Bolène croise une autre route romaine importante de Vienne à « AUGUSTONEMETUM » (Clermont Ferrand) au carrefour du « pas du Bon Dieu » où se trouve une large pierre avec l’empreinte d’un grand pied.

        Chaque mètre carré de son territoire est chargé d’histoire et de souvenirs.

        Au XI ème siècle ARTAUD IV (1er comte du Forez)   décide de construire un château à Montarcher. A la fin du XIXème siècle il restait encore les bases de 9 tours attestant de son importance. Tout à fait au sommet, derrière l’église, se tenait le donjon. La porte fortifiée de l’enceinte intérieure reste le seul vestige de cette époque ancienne, elle est surmontée d’une archère en forme de poêle à frire.

        En 1290, le château est donné en dot  aux seigneurs De Rochebaron originaire de Bas en Basset. En 1468, Claude De Rochebaron, sous l’influence de sa femme, fait construire un château sur le domaine de Marandière sur la commune d’Estivareilles pour y passer les hivers qu’ils trouvent trop rigoureux à Montarcher. En 1642, la famille s’éteint et c’est les De Cremeaux qui héritent du château. Ensuite plusieurs acquéreurs se succèdent et actuellement, cette bâtisse est la propriété d’un promoteur évènementiel. Une restauration complète des bâtiments et des abords est en cours de réalisation.

        Jusqu’en 1493, les Archimontois étaient enterrés à Estivareilles et ensuite les inhumations eurent lieu à Montarcher. Lors d’un décès les habitants prirent l’habitude en signe de piété d’accrocher une lanterne en hommage aux défunts sur la croix érigée à l’entrée du bourg. Cet édifice monumental de  4,20 mètres de haut sur un socle octogonal  a été érigé à l’initiative de Claude Ferrier en 1497.

Le registre d’état civil de la commune est l’un des plus anciens de France (le deuxième). Il a été ouvert en 1469 par le vicaire Cl Ferrier et écrit à la plume d’oie sur parchemin. On peut le consulter aux archives départementales de la Loire à St Etienne.

L’église construite à partir du XIIème siècle est placée sous le vocable de l’Assomption de la Vierge. Le chœur, du plus pur style Roman–Byzantin est semi-circulaire et décoré de 3 arcades en plein cintre reposant sur des colonnettes. La nef et les 2 chapelles datent du XVème siècle. Son sol est pavé d’un beau dallage en pierre. La chapelle de droite porte à sa voute le blason des Rochebaron. Dans celle de gauche se trouve la pierre tombale de Claude Ferrier. On peut découvrir entre la nef et le chœur  une très belle POUTRE DE GLOIRE en bois du XV siècle ou XVI siècle, peinte et sculptée. Elle représente la création du monde. Devant le parvis de l’église, le promeneur peut admirer le panorama avec l’aide de la table d’orientation.

(Extrait du livre de JC Miquet : Montarcher sommet du Forez.)